Films du mardi 12 juillet
HERBERT VON KARAJAN DIRIGE LE BERLINER PHILHARMONIKER -
3 FILMS // 4 EXTRAITS
PRESENTATION DU FILM AVEC CHLOE PERLEMUTER
I. LE BERLINER PHILHARMONIKER A TOKYO, ENREGISTREMENT DU CONCERT DU 3 NOVEMBRE 1957 AU NHK HALL A TOKYO
Document historique
1957, 60 min
Extraits choisis : Les Maîtres chanteurs de Richard Wagner // 5ème Symphonie de Beethoven 1er et 2ème mouvements
C’est au cours de cette tournée et notamment à l’occasion de ce concert que le chef prit conscience de l’impact public de la télévision. Par ailleurs, Karajan connaissait déjà l’immense influence en termes de transmission élargie de la musique classique des Young people’s concerts de Leonard Bernstein, outre-Atlantique, qui avaient permis aux adolescents nord-américains et à leurs parents de découvrir et de s’initier, dans l’ensemble des États- Unis et par le biais de la télévision, à cette tradition musicale.
Alors que les concerts donnés à Tokyo avaient eu lieu devant un public de 3 000 personnes au plus, les retransmissions télévisées touchèrent en réalité entre 18 et 20 millions de personnes dans un pays qui ne comptait en 1957 qu’un million de récepteurs installés. Tokyotes et provinciaux avait suivi le concert collectivement, à domicile, mais aussi en se massant devant les vitrines de magasins d’électroménager… Cette retransmission eut une telle résonnance que certains musiciens de l’orchestre ont raconté qu’on les arrêtait dans la rue le lendemain pour les féliciter de leurs prestations… La presse allemande témoigna aussi de l’importance politique de ce concert qui fut suivi par la quasi-totalité de la classe politique japonaise, Premier Ministre en tête, des membres de la famille impériale et de grands managers. Ce fut aussi l’occasion pour Karajan de rencontrer et de se lier d’amitié avec Norio Ohga, futur Président et Directeur exécutif de Sony, l’homme qui le tint toujours informé des développements technologiques appliqués au monde de la communication audiovisuelle et qui était présent dans la maison d’Anif, le jour même de la mort du Maître, le 16 juillet 1989.
Le programme du concert, proche de celui d’une précédente tournée, mouvementée, des Berliner Philharmoniker aux États- Unis, était composé de morceaux de bravoure, coeur du répertoire du chef depuis ses débuts à Ulm à la fin des années 20 : l’ouverture des Maitres Chanteurs de Wagner, Le Don Juan de Strauss et La Cinquième de Beethoven. Cette oeuvre fut maintes fois enregistrée par Karajan et filmée à trois reprises. Le Japon comptait déjà un large public mélomane mais la plupart des commentateurs de l’époque s’accordent à penser que la visite de Karajan et de son orchestre eut un effet déterminant dans la popularisation de la musique classique occidentale au Japon. Le succès fut en effet immense : Karajan qui avait dirigé au Japon 14 concerts en 1954, avec l’Orchestre de la NHK, revint au Japon deux ans plus tard, mais avec son autre orchestre fétiche : les Wiener Philharmoniker…
II. HERBERT VON KARAJAN EN REPETITION ET EN CONCERT
Un film de Henri-Georges Clouzot
1958, 43 min
Extraits choisis : 5ème Symphonie de Beethoven 1er et 2ème mouvements
En 1965, dix ans après avoir réalisé Le Mystère Picasso – document exceptionnel sur le geste du peintre –, Henri-Georges Clouzot se mesure à l’énigme Karajan. La collaboration avec le chef autrichien avait commencéavec Le Cinquième Concerto pour violon deMozart éclairé aux chandelles, dans un salon d’apparatviennois reconstitué en studio. La présence naturellement aristocratiquedu soliste, Yehudi Menuhin,tranchait avec le rococo un peu kitch du film.Dès le film suivant, en 1966, consacré à La Neuvième Symphonie de Dvorák, Clouzot rectifiait le tir : studio monacal, tenue de ville – y compris pour le chef, en polo noir, col relevé, avec sa légendaire mèche argentée. Alignés au cordeau, les bataillons de la Philharmonie de Berlin s’investissent avec un sérieux prussien qui impressionne.
Avec les films sur La Quatrième Symphonie de Schumann et La Cinquième de Beethoven s’est ainsi constitué le legs Karajan-Clouzot : entre ces deux tempéraments autoritaires, le divorce est consommé dès 1967 – avec un très controversé Requiem de Verdi, capté de nuit dans une Scala déserte et où apparaissait le très jeune Pavarotti.
Textes extraits du catalogue des Films Musicaux
III. LUDWIG VAN BEETHOVEN - 5EME SYMPHONIE
Filmées par Herbert von Karajan et Ernst Wild
1983, 65 min
Extraits choisis : 5ème Symphonie de Beethoven 1er mouvement
DISCUSSION AUTOUR DU FILM AVEC CHLOE PERLEMUTER
QUELQUES LIENS A EXPLORER
Le site officiel de Herbert Von Karajan, véritable mine d'or de documents écrits, sonores et vidéos
Sa biographie officielle (en anglais)
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